Le mixage des chœurs alias voix secondaires
Ceci est un extrait du chapitre sur « l’enregistrement des voix », tiré du livre bestseller « YOUR MIX SUCKS » – l’édition française alias « TON MIX CRAINT ». Le livre est une méthodologie complète du processus de mixage, de la préparation du logiciel de MAO à la livraison du produit fini.
Les chœurs – par où commencer?
Les chœurs / voix secondaires (en anglais: « backing vocals ») sont plus faciles à retravailler comparés aux voix principales – ce sont habituellement des groupes composés de trois voix ou plus, et ils doivent rester derrière les voix principales. Pendant que nous cherchons à créer beaucoup de dynamique et à préserver les transitoires sur les voix principales, les chœurs peuvent recevoir un traitement plus agressif. Tu peux même mélanger plusieurs couches de chœurs dans un seul fichier, ce qui est plus facile à gérer.
Cependant, il y a une chose que tu ne dois pas négliger, c’est le timing ! Je suis vraiment désolé de ne te le dévoiler que maintenant, mais tu dois zoomer sur les ondes audio et harmoniser le timing des chœurs et des voix principales doublées avec la voix principale elle-même !
Bien qu’il existe plusieurs outils informatiques qui permettent de le faire à ta place, tu dois toujours revérifier si tu veux obtenir un résultat impeccable :
- Les chuintantes/sifflantes doivent être exactement synchronisées avec la voix principale – sinon ces chuintantes désorganisées vont ressortir du mix à gauche et à droite comme les serpents dans mon film préféré « Des serpents dans l’avion » ; de plus, tu dois réduire leur niveau pour qu’elles n’interfèrent pas avec la sibilance de la voix principale !
- Des bruits de respiration dans les chœurs ? Ils ne servent à rien ! Peut-être que tu aimes bien la respiration du chanteur, mais tu n’as pas besoin de 20 respirations à la fois – enlève-les !
La chaîne des effets des chœurs
Il faut admettre que les chœurs sont beaucoup plus flexibles dans leur transformation. D’habitude, je copie- colle, pour commencer, la séquence de la voix principale sur les chœurs, puis je personnalise les paramètres suivants (les numéros se réfèrent à l’ordre des plugins de la chaîne de la voix principale que nous utilisons comme point de départ):
1. Continuité
Elle est aussi importante pour les chœurs – traite- les de la même manière que les voix principales.
2. Sibilance
Utilise sans hésiter un De-Esser – les chœurs doivent contenir moins de chuintantes/sifflantes que les voix principales.
3. Chaleur
A. L’augmentation de fréquences avec Pultec MEQ
Augmente à une fréquence un peu différente relativement à la voix principale. Si la voix principale a une augmentation de fréquence à « 300 Hz » pour lui donner plus de « chaleur » – essaye 200 Hz ou 500 Hz. Si tu as plusieurs chœurs ou des copies/doubles de la voix principale, essaye d’augmenter à différentes fréquences, de sorte que ce soit étalé à travers une large bande.
B. Compresseur à lampe pour la tonalité
La même chose que pour les voix principales, mais avec un peu plus de réduction de gain.
4. Présence
On va faire ici l’inverse de ce que l’on a fait avec les boosts de la voix principale. Réduis les fréquences que tu as boostées dans la voix principale.
5. Attitude = désactivée = l’utilise pas
6. Tonalité finale et contrôle de la dynamique
A: EQ:
Ajuste-le pendant que tu laisses jouer toutes les voix. Atténue les aigus même ceux les plus proches de la voix principale. Essaie d’augmenter à 12kHz ou 16kHz pour créer un peu « d’éclat » si c’est nécessaire dans le genre musical travaillé.
B: Limiteur Brick-Wall:
Tu peux limiter bien plus.
FAQ
Q.: Question sur les filtres, les égaliseur etc…La question est générale mais j’utiliserai un filtre passe- haut comme exemple. A l’époque, quand j’utilisais des tables et consoles de mixage plus anciennes, il y avait toujours un peu de bleeding (la quantité de son qui s’échappe au-dessus ou en-dessous de la fréquence de coupure) qui sortait des filtres, mais avec le progrès, en particulier dans le secteur digital, à l’heure actuelle la coupure est plus précise au niveau sonique. En général je conserve une partie du son original, surtout avec les stems, parce que c’est ce que j’ai l’habitude de faire. J’ai l’impression que c’est moins clinique et que l’on obtient une tonalité plus chaude (ou peut-être que je me l’imagine tout simplement). Je rajoute même un peu de bleeding aux pistes vocales ! Ainsi, quand je pense ITB et avec tous les outils présentés ici, est-ce qu’il y vraiment un danger d’être trop clinique et existe-t-il une meilleure manière de l’éviter ?
R.: Ce que tu appelles bleeding est simplement un filtre avec moins d’étapes (12dB/oct serait le standard en analogique). En général tu as fait ce qu’il fallait – malgré tout, plus tu compresses le signal dans la chaîne des plugins, plus le besoin d’enlever les bruits dans les fréquences basses, par exemple dans les voix, devient important. Dans n’importe quel enregistrement fait à l’aide d’un microphone, tu ne veux pas que ces choses reviennent et qu’elles commencent à déclencher le threshold du compresseur. Donc, oui tu pourrais t’en sortir avec un signal moins chaud en coupant fort. Personnellement je coupe très fort avec un plugin égaliseur de phase linéaire à 48dB/oct, et je vais ainsi très haut avec cette coupure, jusqu’au point où je coupe la note la plus basse de la voix. Pour compenser ceci, j’utilise une émulation d’un EQ à tubes de type Pultec comme première étape après la coupure et puis je booste autour de la gamme de la note fondamentale (entre 200Hz et 700Hz, cela dépend de la gamme des voix) pour récupérer cette chaleur de manière contrôlée.
Q.: Quand je mixe un album entier avec une matière d’œuvre composée de différentes dynamiques – quelle est la méthodologie pour obtenir un niveau de voix régulier tout au long de l’album ? Est-ce que tu commencerais le premier mix en utilisant les morceaux les plus peuplés vis-à-vis de l’instrumentation ou les pistes plus espacées avec des instruments sans effets et surimpressions pour obtenir un niveau de voix pour le reste des pistes de l’album ?
R.: Commence par les morceaux les plus peuplés, sauvegarde les chaînes d’effets de ta voix principale et commence avec un réglage similaire sur la chanson suivante. Garde sous le coude les chansons sur lesquelles tu as déjà travaillé comme référence.
C’était intéressant? Ne rate pas ta chance!
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